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Mongo Beti, de son vrai nom Alexandre Biyidi Awala, est né en 1932 non loin de Yaoundé (Cameroun).
Il est un esthète de la littérature camerounaise , avec sa plume et son feuillet , il a imprimé une passion du nationalisme Camerounais et a balayé d'un revers de la main les carcans du colonialisme.L'étude de ses ouvrages permet de comprendre qu'il était animé par un idéal , celui de combattre l'impérialisme français au Cameroun .La révolution étant une prise de conscience qui pousse à l'action .En scrutant le chapelet de ses idées ,nous pouvons affirmer qu'il est un révolutionnaire , un homme «immortel» qui irradie les effluves de la morale .Au regard du caractère important de sa personnalité , nous vous proposons sa biographie
Après son baccalauréat, il va en France poursuive ses études supérieures de lettres classiques : à Aix-en-Provence puis à Paris, tout en commençant à écrire des romans et des nouvelles sous le pseudonyme de Mongo Beti, d’abord publiés par Alioune Diop aux éditions Présence africaine.
En 1956, Le pauvre christ de Bomba, dénonciation féroce de la société coloniale française, fait scandale.
Après avoir enseigné comme maître auxiliaire, puis professeur certifié, le français, le latin et le grec, aux lycées de Rambouillet et de Lamballe, Mongo Beti est reçu à l’agrégation de lettres classiques en 1966 et nommé au lycée Pierre Corneille de Rouen où il fera toute sa carrière de professeur jusqu’à sa retraite en 1994.
En 1972, son ouvrage dévastateur Main basse sur le Cameroun (publié par François Maspéro) est censuré par arrêté du ministre de l’Intérieur Marcellin, à la demande du gouvernement camerounais et de Jacques Foccart. Il faudra 4 ans de procédure pour que l’arrêté soit enfin annulé.
En 1978, Mongo Beti fonde la revue Peuples noirs, peuples africains, avec son épouse Odile Tobner.
Rentré au Cameroun après 32 ans d’exil, Beti ouvre une librairie à Yaoundé tout en continuant d’écrire et de publier. Il meurt à Douala en 2001, d’une maladie relativement bénigne mais mal soignée faute d’équipements.
La veuve de Mongo Beti, Odile Tobner, une Française agrégée de Lettres classiques, a poursuivi avec courage le combat de son mari (qu’elle avait suivi à Yaoundé) contre le racisme et le colonialisme.
Elle a publié aux Arênes, Du racisme français, quatre siècles de négrophobie. Cet ouvrage, pourtant essentiel, a réussi le tour de force de n’obtenir aucune mention critique dans les colonnes d’aucun journal français.
Baba
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