La littérature a quelque chose de particulier en ce sens qu'elle permet à l'écrivain d'explorer la fécondité de ses pensées, ainsi en écrivant un livre, l'auteur délivre un message à ses lecteurs.Des messages qui peuvent être captés de manière explicite et d'autres recourent à une réflexion. Après avoir mis ses pensées en écrit , Joseph Arnaud Abanda a décidé de publier son ouvrage Fantaisies Macabres aux Éditions de Midi.
En 137 pages Joseph Arnaud Abanda développe un récit exquis fait de sensations, d'afflictions et de frustrations. Avec un style d'écriture accessible à tous, l'histoire est digeste, toutes les couches sociales peuvent comprendre les proses assemblées en chapitres. Bien que le récit soit imaginaire, le Roman Fantaisies Macabres reflète les caractéristiques de la société africaine où s'entremêlent beauté et laideur, respect et condescendance, amour et haine. L'incipit du roman se déroule en zone rurale où Polycarpe, en dépit des conditions rudes et dures obtient son baccalauréat et parvient à décrocher le concours d'entrée à l'école normale. Après la mort de son père, sa mère et ses autres frère et soeur décident de venir s'installer chez lui .Son épouse Ruphine subit les affres de sa belle mère, une photocopie de ce qui se déroule dans les familles africaines. Les relations entre belles mères et belles filles sont toxiques , c'est donc une lapalissade soulignée avec emphase dans ce roman. Le pardon et la paix étant l'apanage des africains, la paix va finir par revenir dans la famille Abe.
Toutefois, le couple Polycarpe et Ruphine va rencontrer un problème important celui de l'absence du bébé.
En effet, depuis leur mariage, Ruphine n'a pas pu procréer, face à ce constat, la belle mère va offrir un doigt de banane à cette dernière.Ce qui miraculeusement va permettre à Ruphine de tomber enceinte. Toutefois après avoir mangé cette banane, Ruphine a ressenti des palpitations bizarres et a fait un cauchemar.
À l'hôpital Ruphine va donner naissance à des jumelles. Le premier bébé est doté d'une beauté insondable et l'autre bébé qui nait 35 minutes après sort sans pousser de cris et avec une bosse sur le dos.
Les conditions surnaturelles de la procréation des bébés va mettre en exergue les résultats maléfiques de la sorcellerie, Séraphina le bébé bossu fera aussi des cauchemars bizarres. Au fur et à mesure que l'on dévore les pages de ce roman, l'on découvre les méfaits de la sorcellerie, la puissance négative de ce mal qui endeuille les familles de manière mystique.
A la lecture de roman, l'on comprend que certains enfants sont englués dans le mystère de la sorcellerie par leurs grands parents.
L'auteur a le mérite de décrier ce vice qui vide les villages et qui ralentit le progrès de nos contrées, agglomérations et par ricochet notre nation.
Pourquoi ne pas utiliser cette force mystique pour le développement ? Pour construire des routes ? Impossible, la sorcellerie est par essence négative, il faut s'en éloigner.
L'auteur est Professeur d'éducation physique et sportive et Fantaisies Macabres est son premier roman.
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